Quelques semaines avant le départ des 20 kilomètres de Bruxelles, une des études phares présentées ces jours-ci à Dublin (Irlande) au congrès de la Société de cardiologie européenne (EuroPRevent2012) s’intéresse au jogging et à son impact sur la santé. Avec des résultats passionnants.

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« Au début des années 1970, quand le jogging est devenu une mode, une polémique est née après le décès de quelques amateurs de ce “nouveau sport”, rappelle le cardiologue danois Peter Schnohr. On suggérait même que le jogging pouvait être une activité trop intense pour les personnes d’âge moyen. »

« Notre étude visait à faire la lumière sur ces allégations et à répondre à cette simple question, indique le médecin : le jogging est-il bon ou mauvais pour le cœur ? Les résultats de nos travaux (l’étude Copenhagen City Heart), qui ne sont pas encore publiés, sont clairs. Pratiqué régulièrement et avec modération, le jogging permet de gagner quelques années de vie : 6,2 ans pour les hommes et 5,6 ans pour les femmes. »

Et quand on parle d’exercice régulier et modéré, cela signifie courir entre une heure et deux heures et demie par semaine, à un rythme lent, soit un rythme qui essouffle à peine le sportif. Pas question ici de prouesses donc ! L’idéal est aussi de morceler ce temps de course en deux ou trois séances sur la semaine.

Pour arriver à ces résultats, les chercheurs impliqués dans l’étude Copenhagen City Heart, qui a débuté 1976, ont suivi la santé et les habitudes sportives de quelque 20.000 hommes et femmes âgés entre 20 à 93 ans. L’étude s’est concentrée sur quatre périodes (1976 à 78, 1981 à 1983, 1991 à 94 et enfin 2001 à 2003). La mortalité chez les joggeurs a été comparée à celle de la population générale. Il en ressort que le risque de décès chez les joggeurs était réduit de 44 % par rapport à la population générale, et ce bien sûr après avoir ajusté les chiffres en fonction des âges.

« Mais au-delà de ces chiffres, il ressort aussi que les avantages du jogging pour la santé sont multiples », précise le D^r Schnohr, qui rappelle que cette vaste étude danoise a déjà débouché sur des centaines de publications scientifiques dans de multiples domaines. « En ce qui concerne spécifiquement le jogging, il apparaît que pratiqué modérément, il améliore l’absorption d’oxygène, il augmente la sensibilité à l’insuline et améliore le profil lipidique (augmentation du bon cholestérol et diminution des triglycérides). Il fait baisser la tension artérielle et il diminue également les marqueurs d’inflammation. Par ailleurs, il améliore la fonction cardiaque, il augmente la densité osseuse et dope notre immunité naturelle.

Bien sûr, la pratique d’un sport régulier prévient aussi l’obésité et améliore, grâce à la pratique en groupe, le bien-être psychologique, » conclut-il. À vos baskets !