Le Fer, l’élément manquant…

fer

Une étude menée par des scientifiques espagnols a récemment montré que sur un groupe de jeunes footballeurs, près de 50% se retrouvaient avec une carence en fer. Or, les apports alimentaires en fer de ces footballeurs étaient jugés suffisants au regard des recommandations.

Un suivi instauré auprès des sportifs d’élite par l’institut australien du sport, retrouvait plus d’une femme sur deux présentant des anomalies sur les paramètres du fer (ferritine, transferrine.). Le fer serait-il « l’élément manquant » pour le sportif ?

Dans une étude en cours, nous avons suivi quatre athlètes entraînés (respectivement spécialistes de 100m, 800m, 20 km marche, marathon) pendant une année sportive.

Les quatre athlètes ont subi pendant les 10 mois de suivi une chute importante et continue de leurs réserves en fer. Le taux moyen de départ (132 ng/ml) s’est trouvé divisé par deux (65 ng/ml) après 10 mois d’entraînement. Deux athlètes ont présenté des taux de ferritine inférieurs à la limite (30 ng/ml). Dans le même temps, ils exprimaient des signes cliniques (fatigue, irritabilité, difficultés à récupérer.) qui pouvaient être reliés à la carence en fer.

Si de nombreux suppléments en vitamines et autres oligo-éléments sont souvent consommés sans nécessité, le fer semble bien être un « élément à risque » qu’il convient de surveiller chez le sportif et la sportive entraînés.


Références indicatives

Food habits and nutritional status assessment of adolescent soccer players. A necessary and accurate approach. Iglesias-Gutierrez E, Garcia-Roves PM, Rodriguez C, Braga S, Garcia-Zapico P, Patterson AM. Can J Appl Physiol. 2005;30(1):18-32. Utility of hematological and iron-related screening in elite athletes. Fallon KE . Clin J Sport Med. 2004 ; 14(3):145-52. Gindre Cyrille (données personnelles). Article Volodalen écrit en 2005